Une initiative c’est …

image1Une initiative est une communication que votre enfant prépare en lien avec son vécu, ses goûts, ses intérêts et qu’il a le goût de partager avec la classe. Donnons-nous le temps d’apprivoiser par essai erreur cette approche naturelle qui s’inspire du vécu des enfants et qui permet des échanges extraordinaires et de nombreux apprentissages par l’exploration et l’imitation (savoir, savoir faire, savoir être).

Les initiatives permettent le développement de l’expression, de la communication et de la gestion du travail. Lors de l’exposition des œuvres, nous analysons les facteurs de réussites et les causes des difficultés éprouvées. Ce retour fait par les enfants est porteur d’apprentissages réels, significatifs et progressifs.

  • Issu du référentiel Freinet

Les invariants pédagogiques

Les invariants pédagogiques, c’est une nouvelle gamme de valeurs scolaires que nous voudrions ici nous appliquer à établir, sans autre parti pris que nos préoccupations de recherche de la vérité, à la lumière de l’expérience et du bon sens.

Sur la base de ces principes que nous tiendrons pour invariants, donc inattaquables et sûrs, nous voudrions réaliser une sorte de code pédagogique…

Nous vous invitons à consulter le lien suivant :

http://www.oasisfle.com/documents/codeped.freinet.htm

Célestin Freinet

L’écriture libre au préscolaire

Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours affectionné la période d’écriture libre à l’École alternative Freinet de Trois-Rivières, ce moment privilégié où tout un chacun est libre d’écrire au gré de ses fantaisies. Cet exercice est en soi difficile puisque l’élève doit sortir de la dynamique d’« écrire pour se faire corriger », dynamique qui a teinté son expérience scolaire trop souvent liée au principe de «bien écrire». Ici, l’honneur est aux idées et non à la forme!  Enfin l’enfant peut écrire sans se demander «comment s’écrit ce mot?». C’est toujours une joie pour moi lorsqu’un élève m’ouvre son cahier et me permet de le lire : des mots inventés aux phrases farfelues, de rêves d’avenir aux anecdotes familiales; ces cahiers de tous genres sont un véritable coffre aux trésors.

Mais comment faire écrire ceux qui ne savent pas encore comment?

Me voici, nouvellement assise dans la chaise d’une enseignante au préscolaire. Avant même de rencontrer mes petits écoliers, je m’étais donné le défi d’implanter dans ma classe l’écriture libre au quotidien.  Mon objectif étant  la découverte et l’appréciation du geste et non l’apprentissage systématique des normes de l’écrit.  Ne connaissant pas le rapport à l’écriture de tout ce beau monde, mes attentes étaient plutôt vagues, voire absentes.  J’étais consciente qu’ils partiraient tous d’un point différent, mais, dans ma tête, nous allions tous arriver à la même place.  Je craignais que l’attrait de la lettre soit partagé ou que la motivation s’estompe rapidement vu leur manque d’expérience.  Comment allaient-ils réagir si je les plaçais devant une tâche qu’ils ne savaient pas faire.

C’est par un beau matin de septembre, alors que nous vivions déjà ensemble depuis trois semaines que je me suis lancée. En leur proposant l’activité d’écriture libre, instantanément quelques mains se sont levées pour me dire qu’ils ne savaient pas écrire.  C’est par le questionnement que nous avons fait le constat qu’ils savaient tous écrire quelque chose ou quelques mots.  Que ce soit une lettre, deux lettres, leur prénom et certains, même, des mots simples.  Une autre de leur inquiétude a été de ne pas avoir de cahier ni de crayon.  Inquiétude rapidement apaisée, car j’avais tout prévu : le Père-Noël avait passé en automne. Leur enthousiasme a été immédiat.

«Alors, on y va?» J’avais prévu un moment de cinq minutes pour commencer.  L’atelier, qui s’est déroulé dans un silence plus que complet a, en fait, duré plus d’un quart d’heure.  J’avais des frissons de la tête aux pieds en voyant ces petits de 5 ans plonger pour la première fois dans le monde de l’écrit après seulement quelques jours d’école.  L’écriture libre était possible, même avec des enfants d’âge préscolaire.  Non je n’y lis pas d’histoires ou d’anecdotes, mais j’y reconnais des prénoms, des symboles, des faux-mots, des mots-étiquettes accompagnés parfois d’un dessin pour bien expliquer.  Ce moment est devenu l’un de leur préféré dans la journée. Je leur ai donc permis de développer le goût de l’écrit en attendant d’apprendre «pour de vrai» le fonctionnement de notre langue. Mais au fond, n’est-ce pas ça écrire pour vrai, écrire sans contrainte, écrire pour s’exprimer, écrire pour s’amuser, écrire pour partager?

C’est ainsi que depuis ce temps, tous nos matins sont accompagnés d’une douce musique de travail et de mines qui dansent sur le papier. Gageons que j’aurais à refaire le plein de cahiers d’ici juin.

Natacha Bonneville

Enseignante

Le conseil de classe et le conseil d’école

Le conseil de classe est une réponse coopérative au besoin de gestion. Il a pour but d’harmoniser les besoins intellectuels et affectifs de chacun des enfants, ainsi que ceux du groupe. Vivre le conseil c’est apprendre à exercer un pouvoir et c’est permettre à chaque enfant de prendre sa place. Graduellement, l’enfant s’implique activement dans différentes composantes de sa journée à l’école, il apprend aussi à vivre avec des contraintes. Cette réalité amène de nombreux apprentissages qui sont également des devoirs en classe coopérative : vivre un conseil veut dire écouter, expliquer adéquatement son point de vue, analyser, discuter, accepter les différences, proposer, solutionner, coévaluer et enfin respecter les décisions prises en posant les gestes conséquents.

*Tiré du référentiel Freinet

La pédagogie de Célestin Freinet

La pédagogie de Célestin Freinet est d’abord et avant tout une pratique basée sur le principe que l’enfant apprend en faisant. Partir du vécu de l’enfant, créer des situations d’apprentissage réelles, laisser la cour de l’école entrer dans la classe représentent des actions réalisées au quotidien dans une école alternative basée sur la pédagogie Freinet comme la nôtre.

Les apprentissages des enfants sont donc directement liés aux expériences de tous les jours. Ces expériences deviennent un prétexte et une conséquence naturelle des apprentissages de l’enfant. C’est pourquoi les programmes d’étude font partie de l’environnement pédagogique de l’enfant tout comme les autres outils qui visent son développement global.

Par conséquent, les enseignants utilisent des outils variés (tirés des techniques Freinet) afin de bien différencier leur enseignement et surtout atteindre les 4 piliers de la pédagogie Freinet.

  1. L’expression / la communication : permet de construire la personnalité de l’enfant. Elle est à la base de tous les apprentissages scolaires ou «de la vie ». Plusieurs outils sont disponibles pour atteindre ce pilier : lecture – écriture silencieuse, journal de classe, texte libre, correspondance, présentations, ateliers, bibliothèque….
  2. La coopération : ce pilier est rejoint grâce aux différents ateliers et/ou projets personnels et/ou collectifs ainsi que dans le vécu de la classe au quotidien.
  3. Organisation du travail : La pédagogie de Célestin Freinet prône une grande importance du rythme de l’enfant. Par conséquent, le plan de travail se veut adapté aux forces et aux défis de chaque enfant en utilisant les outils tels que les ateliers, les projets… les manuels ne sont qu’un outil supplémentaire utilisés selon les besoins de chaque enfant.
  4. Tâtonnement expérimental : Dans une démarche naturelle, l’enfant apprend en réalisant des essais et des erreurs. Ainsi, il part avec ce qu’il connaît pour apprendre de nouvelles choses tout en étant guidé par son enseignant, il apprend des méthodes de recherche, des démarches d’acquisition, un esprit critique d’analyse et de synthèse.

 

*Référentiel Freinet

 

Le plan de travail

Le plan de travail c’est l’organisation du travail à accomplir en le situant dans le temps et dans l’espace. Il s’agit d’une démarche qui favorise le développement de la capacité de gestion du travail.

Guidé par l’enseignant, le groupe pend en charge la planification et le bilan des activités de la classe, partiellement chez les petits et davantage chez les plus grands. À partir de la 4e année, on remarque que la majorité des enfants sont à l’aise avec les exigences d’une démarche de planification et de bilan.

Le plan de travail est beaucoup plus que l’élaboration d’une grille horaire. Il est bien rempli, équilibré et répond aux besoins de chaque élève. On y retrouve du travail individuel en lien avec des notions académiques, des travaux d’équipes, des projets et même l’entraînement à faire à la maison.

Le vendredi de chaque semaine, le bilan s’effectue et les réajustements sont nécessaires afin que la 2e semaine du plan de travail soit bien organisée avec les travaux qui restent à faire.

Les parents participent au plan de travail en apposant leur signature et en y mettant des commentaires.

On peut résumer que le plan de travail permet de développer un des piliers Freinet qu’est l’organisation.

*Référentiel des écoles alternatives Freinet